18 juin 2024 à Belz : Cérémonie commémorative de l’appel du 18 juin 1940

La cérémonie à Belz était présidée par monsieur Bruno GOASMAT,  maire de Belz accompagnée par madame Karine BELLEC maire de Locoal-Mendon et des élus de Belz.

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16 drapeaux ont rehaussés par leur présence la cérémonie; ils sont venus de Carnac, La Trinité sur mer, Plouharnel, Ploëmel, Erdeven, Etel, dont le drapeau de notre comité porté par Jo LE ROL.

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La cérémonie a suivi le protocole avec l arrivée des drapeaux en saluant le Monument aux Morts, la lecture des message officiels et celui de l’UNC (union nationale de combattants)  précédant le dépôt de gerbes, la minute de silence, la marseillaise chantée par une chorale, le chant des partisans.  La clôture de la cérémonie interviendra avec le déplacement des autorités pour saluer les drapeaux, Sans oublier le pot de l’amitié offert par la mairie en conclusion.

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Le message officiel suivre ce lien : message

Le texte de l’appel du 18 juin 1940 en suivant ce lien : appel du 18 juin 1940 par le général de GAULLE

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Les drapeaux réunis devant le Monument aux Morts, le salut « aux morts, un drapeau-le marin sur le monument-la fin de la cérémonie
La lecture des message successivement par monsieur le Maire, madame Maryline Le Sauce pour l’appel du 18 juin 40 et par monsieur Daniel Le Floch pour le message de l’UNC.
Le dépôt de gerbes Mairie et ANACR  (Association nationale des anciens combattants et ami(e)s de la Résistance, pays d’Auray)

Vue d’ensemble

Les présidents d’associations

La chorale

 

Message de Patricia MIRALLES
Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées, chargée des
Anciens combattants et de la Mémoire

Journée nationale commémorative de l’appel historique du général de Gaulle

à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi

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Londres, le 18 juin 1940. Londres, capitale de l’Angleterre et déjà un peu d’une France combattante, depuis que la veille elle a accueilli un général qui ne peut se résoudre à voir son pays capituler devant l’ennemi. Il a 49 ans et il s’appelle Charles de Gaulle.

Naufragé de la défaite, sans troupes, sans moyens, sans guère de crédit encore. Mais c’est lorsqu’il est seul et démuni de tout que se révèle l’essentiel, sur lequel tout l’avenir sera bâti : une foi invincible dans le destin de la France, une confiance inébranlable dans la victoire des Alliés, et dans les Français, qui, il le savait, au plus profond d’eux-mêmes, n’accepteraient pas la soumission.

Londres, le 18 juin 1940, 18h, au siège de la BBC. Au milieu de la débâcle, au cœur du plus atroce effondrement de notre histoire, une voix s’élève. Une autorité forgée dans l’apocalypse. Un Français parle aux Français. Un discours ciselé, 400 mots à peine, quelques brèves minutes qui permettent de poser les bases d’un relèvement et d’exorciser la compromission.

Ce jour-là, le général de Gaulle fait entendre l’expression d’un refus, un simple « non », trois lettres d’une telle vitalité que la défaite n’avait pas réussi à entamer. Non, la France n’est pas seule. Non, la guerre n’est pas terminée. Non, il n’y a aucune raison, ni de cœur ni d’esprit, d’accepter l’armistice infamant.

Ce soir-là, avec cette allocution que si peu ont entendu mais que tant répèteront, le général a fait jaillir une étincelle. Une étincelle qui a allumé un feu, que certains pensaient de paille, et qui n’a cessé de grandir. Feu sacré devenant brasier, lorsque tour à tour des anonymes ont rejoint la Résistance pour souffler sur ses braises. Il a réveillé des volontés qui, avant le 18 juin, frémissaient d’indignation et de liberté, et qui se sont soulevées après lui.

Ses émissaires, porteurs de la flamme, peu nombreux au début, finirent par former une armée. Combattants des forces françaises libres, résistants de l’intérieur de toutes les couleurs politiques, coalisés face au danger. Anonymes qui cachaient un juif ou un homme traqué, étudiants qui traçaient une croix de Lorraine sur les murs de la ville, téméraires qui déposaient une gerbe un 11 novembre. L’esprit de résistance sera partout, il jaillira du vieux pays disloqué que la répression nazie de plus en plus féroce ne parviendra plus à empêcher de se rassembler.

Tous ces Français avaient en partage une certaine idée de la France et refusaient de l’abandonner à ceux qui l’avaient envahie. Ils étaient des éclaireurs de la liberté qui rachetaient l’honneur d’un pays que d’autres avaient trahi.

Londres, le 18 juin 1940, et jusqu’à la fin de la guerre. C’est dans cette ville, plus tard à Alger, que le général se fit architecte de la résistance puis de la reconstruction. C’est là qu’il a écrit parmi ses plus grands discours et exprimé sa vision pour la France. Londres à l’heure où la BBC n’a jamais été si française, Londres où des « vive la France ! » mâtinés d’accent anglais accompagnaient les déambulations du général. Londres à la fois hôte et incarnation du désir de résistance.

Le général inconnu ne l’était plus. Il était devenu le chef d’une France en exil, mais combattante et libre. Reconnu par ses alliés anglophones, fédérant derrière lui les troupes de l’empire, celles qui s’illustreront plus tard à Bir Hakeim et dans les sables de Koufra, à Oyonnax et dans les maquis, autour du commandant Kieffer et dans les montagnes de Monte Cassino, à bord du Surcouf ou du cuirassé Richelieu, dans l’escadrille de Normandie-Niémen.

Il y a 84 ans, en jetant sur le papier son discours avec ardeur dans l’anonymat d’un après-midi d’été, le général de Gaulle a aussi écrit notre destin, et notre histoire.

En ce jour, alors que la Nation reconnaissante commémore les 80 ans des Débarquements et de la Libération, notre gratitude s’exprime envers lui, envers ses compagnons et toutes celles et ceux qui l’ont rejoint et suivi. Ensemble, ils exprimèrent une idée simple, mais conforme à ce qu’est la France : que rien ne pouvait exister ni demeurer sans liberté.

Vive la République !

Vive la France !

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Information générales sur l’appel du 18 juin 1940 suivre ce lien  : information

Texte de l’appel du 18 juin 1940

« Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat.

Certes, nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne de l’ennemi.

Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.

Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !

Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.

Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l’Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l’Angleterre, utiliser sans limites l’immense industrie des États-Unis.

Cette guerre n’est pas limitée au territoire de notre malheureux pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n’empêchent pas qu’il y a, dans l’univers, tous les moyens pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd’hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.

Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialisés des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi.

Quoi qu’il arrive, la Flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas. Demain, comme aujourd’hui, je parlerai à la radio de Londres. »

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